L’ACMQ à CAP’COM 2023

8 janvier 2024

L’ACMQ à CAP’COM 2023 : l’intelligence artificielle, communication engageante et transitions environnementales

Chaque année, une délégation du Québec est invitée à participer au Forum CAP’COM, l’équivalent du colloque de l’ACMQ chez nos cousins français. En décembre dernier, Annie Lafrenière, Elena Haratsaris et Mikaël Morrissette ont eu la chance d’y participer.

En 2023, pour la 35e édition de son forum annuel, CAP’COM a choisi Toulouse comme terre d’accueil. Preuve que la France a compris depuis longtemps l’importance de la communication pour le succès des initiatives publiques, ce sont plus de 1 200 professionnels qui s’y sont donné rendez-vous. Oui, « y’avait du monde à messe »!

Principes de la communication engageante, attractivité territoriale, transitions environnementales, intelligence artificielle : les sujets et inspirations ont foisonné. Rapide tour d’horizon.

Comment l’intelligence artificielle facilitera nos pratiques quotidiennes

Tôt ou tard, l’intelligence artificielle submergera l’industrie du marketing et des communications.

Malgré cela, parmi les conférenciers invités à échanger sur le sujet, tous étaient unanimes à l’effet que l’iA ne remplacera pas les professionnelles et professionnels de la communication. Au contraire : elle nous aidera à être plus efficaces.

Pour tirer pleinement profit des outils qui existent, il faut en effet maîtriser les sujets pour lesquels on les utilise. En effet, l’iA ne connaît pas autant que vous vos communautés médias sociaux. Elle n’identifie pas les enjeux et contextes politiques dans lesquels vous naviguez au quotidien, ni les sensibilités propres à vos populations en matière d’environnement, de changements climatiques, d’achat local, etc.

En revanche, là où l’iA peut vous aider, c’est dans l’optimisation de vos pratiques quotidiennes. Quelques exemples :

À cela s’ajoutent les générateurs d’images et de vidéos, comme MidJourney. Ces pratiques exigent toutefois une certaine expertise pour les utilisateurs. Voilà pourquoi il nous est recommandé d’y aller une bouchée à la fois, en commençant avec des outils accessibles. Voici d’ailleurs une courte liste de 8 plateformes intéressantes à explorer pour débuter.

Utiliser les biais cognitifs pour favoriser le passage à l’action

Modifier un comportement est probablement la démarche la plus ardue à mener en termes de communication municipale. L’une des clés pour y parvenir résiderait dans le recours aux sciences comportementales et à la psychologie sociale.

Au quotidien, l’humain moyen prendrait 35 000 décisions. Il est évidemment impossible que chacune de ces décisions soient prises de manière réfléchie. Pour naviguer à travers ces choix (sans virer fou), nous recourons à nos biais cognitifs ou à des heuristiques, soient des raccourcis intellectuels ne nécessitant pas d’effort mental particulier. Quelques exemples :

L’idée, c’est de se servir des biais pour favoriser un passage à l’action ou renforcer un comportement. Pour parvenir à modifier un comportement, il importe de jalonner le parcours de petites décisions, de « quick win ». Un changement trop drastique provoquera inévitablement de la résistance. La montagne, il faut la monter un pas à la fois.

Quelques petits exemples de messages adaptés à différentes situations et différents outils :

  1. À l’entrée du bâtiment du service à la clientèle, une affiche indique « En entrant, je m’engage à adopter un comportement respectueux envers les membres du personnel ». Le simple geste moral de s’engager accentue le respect des règles.
  2. Dans un parc, près des tables à pique-nique ou des poubelles : « Ici, 90 % des gens ramassent leurs déchets et laissent l’endroit propre après leur passage ». Le gens ne voudront pas faire partie du 10 % 😉.
  3. En bordure d’une berge ou d’un boisée : « 50 personnes ont participé à une corvée de nettoyage de ce boisée à l’été 2023 ». Renforcement positif et incitation à prendre soin collectivement de ce lieu : d’une pierre, deux coups.

Le recours aux biais cognitifs et aux heuristiques est encore marginal dans nos pratiques communicationnelles. Néanmoins, s’attarder à mieux comprendre le cerveau humain s’impose comme une piste prometteuse à une ère où l’infobésité est omniprésente.

En somme, un constat a été unanime pour Annie, Elena et Mikaël : on envie l’importance qu’accordent les instances gouvernementales françaises aux communications, ainsi que le budget qui y est accordé. Soyons fiers du travail que nous accomplissons au Québec. Continuons à élever la barre toujours plus haute. Continuons à travailler, pour les bonnes raisons.

Sur la photo, de gauche à droite : Annie Lafrenière, Elena Haratsaris et Mikaël Morrissette

 

 

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